Découvrez notre sélection des meilleurs livres écrits par Sidonie Gabrielle Colette


1 – Claudine à l’école

Résumé du livre

« Ces quatre-là et moi, nous formons cette année la pléiade enviée, désormais au-dessus des grandes, qui aspirons au brevet élémentaire. » Avec Claudine, quinze ans, intelligente, séduisante, très avertie, ses camarades, la flamboyante directrice de l’école et sa jolie adjointe, les deux instituteurs des garçons et quelques autres, nous allons vivre une année scolaire peu banale…

Rempli de vie et de sensualité, Claudine à l’école, premier roman de Colette, réunit déjà toutes les qualités qui assureront limmense succès du grand écrivain.

2 – Le Pur et l’Impur

Le Pur et l'Impur
  • Colette (Auteur)

Résumé du livre

Dans sa première version, le volume était intitulé Ces plaisirs Une citation précisait le sens des points de suspension : « ces plaisirs qu’on nomme, à la légère, physiques » où les virgules mettaient en valeur l’expression « à la légère ».Loin de toute théorie, ce dont elle s’est toujours bien gardée, Colette évoque les différentes formes du plaisir, qu’elle a parfois expérimentées, le plus souvent observées.

Ce récit, comme elle qualifie le volume, touche aux sujets les plus périlleux : la tentation des paradis artificiels, la simulation du plaisir par la femme pour rassurer son amant, les « travaux forcés » auxquels ses amantes soumettent un don Juan, l’homosexualité vue de Sodome puis de Gomorrhe.

On ne trouvera pas la moindre trivialité, aucune complaisance, ni, à l’opposé, le plus petit soupçon de condescendance, pas même un jugement de valeur dans ces pages, seulement une chaleur, une attention, une sensibilité, une délicatesse, comme seule Colette, qui sut toujours se tenir hors des préjugés dans ces domaines, pouvait en manifester. En lire plus

3 – Claudine en ménage

Résumé du livre

La bizarre comédie que fut le jour de mon mariage ! Trois semaines de fiançailles, la présence fréquente de ce Renaud que j’aime à l’affolement, ses yeux gênants, et ses gestes (contenus cependant) plus gênants encore, ses lèvres toujours en quête d’un bout de moi me firent pour ce jeudi-là une mine aiguë de chatte brûlante. Je ne compris rien à sa réserve, à son abstention, dans ce temps-là ! J’aurais été toute à lui, dès qu’il eût voulu ; il le sentait bien.

4 – Chéri

Chéri
  • Colette (Auteur)

Résumé du livre

Léa de Lonval, une courtisane de près de cinquante ans, est la maîtresse de Fred Peloux, appelé Chéri. À mesure qu’elle éprouve le manque de conviction croissant de son jeune amant, Léa ressent, avec un émerveillement désenchanté et la lucidité de l’amertume, les moindres effets d’une passion qui sera la dernière. Pourtant il suffira à Chéri d’épouser la jeune et tendre Edmée pour comprendre que la rupture avec Léa ne va pas sans regrets.

5 – Sido

Sido
  • Colette (Auteur)

Résumé du livre

Sido est d’abord un volume qui réunit les souvenirs d’enfance de Colette. L’hommage à la mère de l’écrivain occupe la première partie, les deux autres sont dédiées au père : le Capitaine, et l’autre aux frères et sœurs : les sauvages.

Pourtant ce titre est révélateur, il marque bien la place essentielle qu’occupait la mère dans la « maison de Claudine », dans le coeur du père, dans la vie des enfants, et, ici, dans le souvenir de la benjamine, l’écrivain. Sido fut accueilli en 1930 comme « le plus pieux monument qu’on éleva jamais à une mère » (Pierre Scize).

6 – La Chatte

La Chatte
  • Colette (Auteur)

Résumé du livre

Texte intégral révisé suivi d’une biographie de Colette. Roman de la jalousie tout en subtiles nuances et fines observations, « La Chatte » de Colette relate la passion amoureuse d’un jeune marié pour son animal de compagnie, une fascinante chatte des Chartreux. Son épouse délaissée nourrit bientôt une haine viscérale pour cette redoutable rivale installée au coeur du foyer conjugal.

« Rarement Mme Colette a été mieux inspirée que dans ‘La Chatte’. Il faut, en effet, pour faire un beau livre, non seulement un grand talent, mais l’union de ce talent avec un sujet qui lui permette l’épanouissement de ses meilleures qualités…

Quand cette union est naturelle, intime, et qu’elle obéit à une sorte de fatalité inéluctable, le chef-d’œuvre est bien près de naître: c’est le cas de ‘La Chatte’. »

(Edmond Jaloux).

7 – Prisons et paradis (Littérature Française)

Résumé du livre

« De juin à octobre, j’ai sous les yeux ce banc naïf et compact de fleurs. Aucune n’est rare. Mais un ciel privilégié descend jusqu’à elles… Autour des zinnias et des géraniums rouges vibre un insaisissable halo violet. Le jaune oeillet d’Inde, en affrontant le ciel, la mer et le volubilis, s’exalte. Un lis des sables, carné, à pulpe épaisse, crève la terre chaque matin, hisse aussi haut, aussi vite qu’il peut ses calices rigides, son pesant parfum de pêche contuse… »

O lumière ! Le mur, au voisinage de tant de feux, rougit comme une joue. Je sais maintenant ce qu’est le jardin provençal : c’est le jardin qui n’a besoin, pour surpasser tous les autres, que de fleurir en Provence.

8 – La Maison de Claudine

Résumé du livre

Point de Claudine dans ce recueil de souvenirs. Et la maison est bien celle de Sido, la mère que Colette évoque dans ces pages pour la première fois et qu’elle désigne sous le vocable « ma mère », n’osant pas encore la nommer.

La maison où règne la mère, le village où elle exerce son emprise, l’univers de la petite Colette tient en ces lieux : « la maison sonore, sèche, craquante comme un pain chaud ; le village…

Au-delà, tout est danger, tout est solitude ».« Les souvenirs d’enfance sont toujours difficiles à définir et à décrire. […] Qu’y a-t-il au fond des plus beaux de tous, qui sont ceux de Mme Colette ? Vraiment rien. […] nulle part d’événements, seulement un mot, une attitude, une situation, qui sont demeurés dans l’esprit de l’adulte comme symboles de son enfance.

Ils devraient ne rien signifier pour nous, ne nous intéresser aucunement. Par la magie d’un art incomparable, ces sou­venirs deviennent les nôtres ». (Robert Brasillach) En lire plus

9 – L’Ingénue libertine

Résumé du livre

En jupon  de nanzouk  blanc, en corset brassière de coutil blanc, Minne se regarde dans la glace : « Casque-de-Cuivre ! Des cheveux rouges, c’est beau ! Les miens sont trop pâles… Je sais comment elles se coiffent… »

À deux mains, elle relève ses cheveux de soie, les roule et les épingle en coque hardie, très haut, presque sur le front. Dans un placard elle prend son tablier rose du matin, celui qui a des poches en forme de c ur. Puis elle interroge la glace, le menton levé… Non, l ensemble reste fade.

Qu est-ce qui manque donc ? Un ruban rouge dans les cheveux. Là ! Un autre au cou, noué de côté. Et, les mains dans les poches du talier,ses coudes maigriots en dehors, Minne, charmante  et gauche, se sourit  et constate : « Je suis sinistre. »

10 – La Paix chez les bêtes

Résumé du livre

Publié en 1916, ce recueil doit son titre à la période où il parut – la très grande majorité des textes qu’il réunit datent cependant d’avant la Grande Guerre. II n’est pas impossible cependant que l’intitulé traduise aussi une conviction plus profonde, plus intime de Colette : le monde des «deux-pattes » (les humains) est un monde cruel, oserait-on dire inhumain, tandis que les animaux n’aspirent qu’à vivre en harmonie avec ceux qui les comprennent, telles les deux couleuvres, « pauvres sauvagesses, arrachées […] à leur rive d’étang» par le mercantilisme ; et Colette de plaindre « en elles, encore une fois, la sagesse misérable des bêtes sauvages, qui se résignent à la captivité, mais sans jamais perdre l’espoir de redevenir libres ».

Présentation de l’auteur Sidonie Gabrielle Colette

Née en 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne), Sidonie Gabrielle Colette y vit jusqu’à son mariage en 1893 avec Henri Gauthier-Villars, dit Willy. C’est lui qui l’incitera à écrire la série des quatre Claudine (1900-1904). Divorcée en 1906, elle devient mime tout en continuant à écrire – romans ou souvenirs : Les Vrilles de la vigne, La Vagabonde, Dialogues de bêtes, La Retraite sentimentale ou encore L’Envers du music-hall. Elle donne des articles au Matin dont elle épouse le rédacteur en chef, Henri de Jouvenel, en 1912. Elle divorce en 1924, se remarie en 1935 avec Maurice Goudeket. Membre de l’Académie royale de Belgique (1936) et de l’académie Goncourt (1944), elle meurt à Paris en 1954. Par son style et par l’ampleur de son œuvre, elle se classe parmi les meilleurs écrivains du XXe siècle.

Biographie

Jeunes années

Colette est née la plus jeune de quatre enfants. Deux d’entre eux sont nés du premier mariage de sa mère, Adèle Eugénie Sidonie Landoy, et deux de son second mariage, avec le percepteur (et ancien officier) Jules-Joseph Colette. Sa petite enfance a été fortement dominée par sa mère au caractère bien trempé, avec laquelle elle est toujours restée en contact par lettre et qui revient sous le nom de « Sido » dans ses derniers romans autobiographiques.

En 1893, Colette épouse le romancier et critique littéraire Henry Gauthier-Villars (Willy), beaucoup plus âgé, et s’installe à Paris. Il marque le début de la carrière littéraire de Colette, mais aussi la perte du contact avec sa mère et la nature, qu’elle retrouvera dans son œuvre littéraire tout au long de sa vie.

Le talent littéraire particulier de Colette est rapidement reconnu par son mari. Sur son insistance, elle a écrit un certain nombre de romans autobiographiques sur ses années d’école, qui ont été publiés sous son propre nom « Willy ». Ainsi, entre 1900 et 1903, ses quatre romans Claudine, plus ou moins autobiographiques, sont publiés. La série a connu un succès immédiat, notamment en raison de ses nombreuses scènes érotiques, et a rapidement été jouée sur scène également. Peu après avoir écrit le dernier roman de Claudine, Colette a divorcé de son mari, en partie à cause de son infidélité et d’un désaccord sur les droits d’auteur. Plus tard, elle a abordé la déception de son mariage raté dans La Retraite sentimentale (1907), dans lequel elle se remémore avec mélancolie sa jeunesse perdue.

Après son divorce, Colette a vécu quelque temps avec la marquise Mathilde de Morny (« Missy ») et s’est retrouvée dans le milieu des variétés de Paris. Lorsqu’elle embrasse une femme au Moulin Rouge en 1907 pendant la représentation d’une pantomime (« Rêve d’Égypte »), cela provoque un énorme scandale. Elle a décrit sa vie d’artiste de variétés dans ses romans L’Ingénue libertine (1909), La Vagabonde (1910) et L’Entrave (1913).

Carrière journalistique et littéraire

A partir de 1910, Colette prend la direction littéraire du quotidien Le Matin et rencontre son second mari, Henri de Jouvenel, père de sa fille (Bel Gazou). Dans les années 1913 à 1920, elle est devenue une journaliste à part entière. Sa nouvelle Mitsou ou comment l’esprit vient aux filles (1917) exprime son nouvel optimisme. Elle croyait en la possibilité d’un abandon total de l’être humain aimant. Cependant, l’homme apparaît de plus en plus comme une figure faible qui perturbe le monde harmonieux de la femme, et ne joue donc qu’un rôle marginal dans sa vie. Son premier roman, Chéri (1920), publié en feuilleton, a pour sujet le renoncement de Léa, un peu âgée, à son amour pour le jeune Chéri, parce qu’elle se rend compte que toute résistance au temps est inutile. Le jeune homme, obsédé par le déclin de Léa, ne voit qu’une issue dans le suicide (La fin de Chéri, 1926).

Colette a divorcé de De Jouvenel en 1924 après une liaison très médiatisée avec son beau-fils.

Vie ultérieure

En 1925, Colette entame une relation avec Maurice Goudeket (1889-1977), un homme d’affaires et journaliste français d’origine néerlandaise, qu’elle épousera en 1935. Avec La Naissance du jour (1928) et Sido (1929), elle se détache définitivement de toute vanité et des illusions de l’amour, et ne cherche qu’à retrouver les valeurs de sa jeunesse. Cependant, elle n’a jamais perdu sa joie de vivre et est toujours restée fascinée par les nombreux aspects de l’amour. Trois romans sur la jalousie se sont succédé : Le Pur et l’Impur (1932), La Chatte (1933) et Duo (1934). Elle considérait elle-même que c’était son meilleur travail.

Pour remonter le moral des personnes avec lesquelles elle partageait ses craintes pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a écrit à cette époque un certain nombre de romans légers, dont Gigi est le plus connu. Gigi a été filmé deux fois, une pièce de théâtre en a été tirée et l’histoire a été utilisée pour une comédie musicale.

En 1945, Colette entre à l’Académie Goncourt. En 1953, elle est devenue grand officier de la Légion d’honneur française et membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.

Le 80e anniversaire de Colette a été célébré comme un événement national en France. À sa mort en 1954, elle a été le premier écrivain français à bénéficier de funérailles nationales.

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